« Détourner Mozart, sublimer une comptine : à 90 ans, le pianiste se permet encore tout. [?] Ce récital solo en est une démonstration éclatante de plus. Qu’il file des thèmes d’Ellington comme un poète le ferait de métaphores osées, fasse tourner la Marche turque de Mozart à la façon d’un derviche, donne à Frère Jacques l’allure d’une rêverie inquiète ou cite le Dies Irae en ouverture de Body and Soul, Solal se permet tout avec une invention éblouissante. Harmonisées, détournées de leurs métriques, désorientées, investies par des bribes de citations classiques, les mélodies suivent des chemins brisés que nul n’avait encore imaginés, offrant un aperçu lumineux du génie labyrinthique et instantané de l’improvisateur. » Télérama