« Lou Tavano, au-delà des chanteuses de jazz, invente un nouveau son, jouant du velours de sa voix pour créer des textures qui s’étirent dans le temps et l’espace. La forme classique d’un standard de jazz, le thème deux fois, le refrain, puis le thème à nouveau, A A B A : non, trop confiné pour elle. Le cadre rythmique du swing, même s’il y a dans son battement une incertitude temporelle qui lui donne toute sa saveur : non plus, trop rigoureux. Tout ça doit voler en éclats, comme s’il avait fallu à son pianiste alter ego compositeur Alexey Asantcheeff une toile avec un cadre plus large, une palette sonore avec des nuances infinies [?] Tout vibre dans cet album, d’une vibration ample, large, puissante, le violoncelle de Guillaume Latil répond à la voix de Lou Tavano, la pulsion de la batterie devient battement de coeur, le calme et la tempête alternent, et nous voilà embarqués dans un véritable ascenseur émotionnel, au gré des variations de la chanteuse. » André Manoukian